La 4G, même si elle n’est pas une révolution à part entière, va peut être en entraîner une : la mutualisation des réseaux mobiles.
La situation
Jusqu’à maintenant, les trois puis quatre opérateurs dépensent des sommes très importantes pour développer et maintenir des réseaux. Hors depuis quelques mois, tout devient plus difficile. En effet, certains établissements publics tels que les crèches et les écoles primaires voient d’un mauvais œil la présence d’antennes proches, ce qui rend de nouvelles implantations plus compliquées. Idem pour la 4G pour laquelle les opérateurs récupèrent des anciennes fréquences du réseau hertzien analogique donc la fameuse « fréquence en or » de 800 Mhz très appréciée car elle a une portée et une pénétration dans les murs importantes et donc permet d’apporter la 4G même dans les zones moins denses et donc moins fournies en antennes relais. Mais voilà, ces fréquences sont proches de celles de la TNT et de la future RNT (Radio numérique terrestre) et les opérateurs doivent donc gérer les problèmes d’interférences.
A cela il faut rajouter les locations toujours plus élevées demandées par les mairies ou par les syndics pour laisser l’opérateur installer des antennes sur les toits et on comprend très vite que la facture devient bien salée pour entretenir et développer ce réseau.
La solution
Face au morcellement du parc d’abonnés en quatre au lieu de trois, SFR et Bouygues, les deux plus gros perdants de l’arrivée de Free mobile sont en pourparlers pour mutualiser leurs équipements, c’est à dire développer un réseau qui contiendra à la fois les équipements Bouygues Télécom et les équipements SFR. Pou le moment, la mutualisation porte sur le réseau 4G mais il pourrait bien porter sur l’ensemble du réseau. Idem pour Orange et Free.
Conséquences pour l’usager
Si les deux réseaux sont de qualité identique, il n’y aura que du bénéfice pour l’usager qui passera de relais de l’opérateur 1 à relais de l’opérateur 2 sans distinction, les usagers SFR par exemple ne verront pas Bouygtel sur leur mobile, idem pour les abonnés Orange ou Free, les antennes véhiculeront les données de connexion des deux opérateurs en simultané, le téléphone verra donc les deux réseaux séparés. A l’usage, ceci permettra de multiplier les antennes relais et donc d’avoir un réseau de meilleure qualité générale surtout en zone difficile. Si les deux réseaux sont de qualité très différente par contre là … Cependant, d’après l’ARCEP, Bouygues et SFR sont de qualité à peu près identique, quand à Orange et Free, en province la plupart des usagers Free sont en fait reliés à des relais Orange suite au contrat signé par Free lors de la sortie de Free Mobile.
Pour le moment pas d’informations techniques supplémentaires, les réseaux Femtocell installés dans les entreprises ou chez les particuliers resteront mono-opérateur, le système intégré ne permettant d’en gérer deux distincts.
Est-ce que cela fonctionne ?
Des regroupements ont déjà été réalisés à l’étranger dans des pays dans lesquels les réseaux mobiles sont plus nombreux qu’en France. Après l’éclatement de la bulle du mobile et le tassement de la progression des ventes, les opérateurs ont dû mutualiser leurs équipements pour éviter de devoir laisser leur réseau baisser en qualité.
Cet article Mobiles en France : vers des réseaux mutualisés, rédigé par Aurelian Bellou, est apparu en premier sur WindowsPhoneFR.com.
